A l'origine des noms de famille

 
 

Les noms de personnes ont leur histoire et la manière de nommer les personnes a beaucoup évolué à travers les siècles. L’anthroponymie a pour objet l’étude des noms de personne. En France il faut attendre le premier quart du XX e siècle et la publication d’un certain nombre d’ouvrages d’Albert Dauzat pour que l’étude des noms de personne se développe et devienne peu à peu une science dont le but principal est la recherche de leur origine. Petite histoire d’une grande mutation


1 – des origines gallo-romaines à l’expansion des noms germaniques

Les premiers noms de personnes qui ont laissé des traces en France sont les noms gaulois. Toutefois, le système de dénomination reposant sur un nom unique non héréditaire, aucun nom gaulois n’est parvenu directement jusqu’à nous. La conquête de la Gaule par les Romains amena progressivement l’usage des noms de personne d’origine latine. Le système latin était formé de trois éléments :

 

  • le prénom,
  • le gentilice en –ius (nom de la lignée, tirée d’un surnom d’ancêtre)
  • le cognomen (surnom) devenu nom de famille.

  Il ne reste que quelques noms popularisés par le culte des saints : Clarus, Martialis (IIIe s)…
D’autres noms de personne se sont fixés dans les noms de domaines ruraux comme Savigny (nom latin Sabinius + suffixe –acus).

L’installation des premiers Germains en Gaule au début du premier millénaire, entraîna un engouement pour les noms de personne des Francs. Ils connaîtront une vogue si importante, au IX e et X e siècle que la grande majorité des familles romanes les utiliseront. A la fin de la période carolingienne, le système de dénomination des personnes évolue. La variété des noms se raréfie. Aussi, le nombre de personnes portant le même nom individuel ou nom de baptême se développe t-il multipliant les risques d’homonymie entre les individus vivant dans un même milieu social. Pour parer à cela on assiste au XI e siècle à l’utilisation des surnoms d’abord dans le sud de la France, puis au Nord.

  

 

2 – du surnom au nom de famille

Dans le système médiéval, le nom principal est celui que chaque personne a reçu à la naissance ou au baptême. Le surnom qui s’y ajoute est seulement pour individualiser la personne. La transformation du surnom n’acquerra vraiment une stabilité qu’avec l’établissement de registres de l’état civil rendus obligatoires par François 1er (article 51 de l’ordonnance de Villers-Cotterêts, août 1539).

Ces surnoms de personnes se répartissent en quatre catégories :

les noms d’origine forment la catégorie des surnoms la plus ancienne. Ils se divisent en deux groupes : les noms de provenance qui donnent des précisions sur les origines de la population et les noms de voisinage qui rappellent, par leur fréquence, les rapports étroits existant entre l’homme et la terre, le domaine, la maison. Ce sont des noms communs à valeur typographique évoquant l’aspect des lieux : la hauteur, Dumont, du Tertre ; la vallée, Laval, Duval ; le ruisseau proche de la maison, Dirieu, Duru ; la végétation, en particulier l’arbre caractérisant la maison et ses abords, Duchêne, Dusquesne (Picardie), Dusfresne, Dufraisse (Sud), le domaine rural, Dumé (Nord), Delmas, Dumas (Sud).

Les anciens noms individuels ou de baptême se divisent en deux groupes. Ils peuvent d’abord apparaître sous leur forme pleine. Les noms de baptême très en faveur aux XIII e et XIV e siècles comme Jean, Pierre, Nicolas au Nord et Peyre, Ghuilhem, Ramon, Julian au Sud ont été peu employés comme surnoms.

Les anciens noms de baptême d’origine germanique attestés le plus souvent sont, au Nord, Bernart, Bernier, Foucard, et au Sud, Bertran, Bernier, Folcaud.

Quant aux noms d’origine biblique, ce sont au Nord, Bathélémy, Daniel, Mathieu (variante Macé) et au Sud Mathieu, Miquel.

Pour les noms latino-chrétiens, nous relèveront au Nord, Alixandre, Bonnet, Laurent, Martin et au Sud, Amielh, Benezeg (variante de Benoît), Clemens, Marti, Vidal.

Les noms de métier apparaîssent dès le XII e siècle, mais principalement au XIII e siècle. Certains de ces noms ont disparu comme noms communs, mais subsistent comme noms de famille : Cosson, revendeur, Machecrier, boucher. D’autres appartiennent à une région : Boquillon, Croulebois au Nord, Rodier (charon) au Sud.


3 – des sobriquets

Les sobriquets sont enfin d’anciens noms communs ou adjectifs substantivés dont le sens est souvent connu mais dont l’interprétation est malaisée. Ces noms sont le miroir de la société médiévale souvent portée à ridiculiser les défauts physiques et les tares morales de ses semblables. Les sobriquets évoquent des particularités physiques : la taille, Legrand, Petit; la couleur des cheveux, Leblond, Lebrun, Nègre (midi) ; d’autre évoquent des infirmités, Boiteux, Bossu, Lebègue. Pour les particularités d’ordre moral, les qualités sont notées plus rarement que les défauts. Pour le caractère voici Lebon, Legentil, noble, Lecoy ; à l’opposé Mauvais, Mauduit, mal élevé.

Les noms d’animaux caractérisent souvent un défaut, rarement une qualité. Les animaux domestiques sont bien représentés car ils vivent à proximité de l’homme : Leboeuf, Biou (Sud), Lechat, Lecat (Picardie). Pour les animaux sauvages, voici Leloup, Leleu (Picardie), Goupil, ancien nom du renard.

Les noms de dignité sont presque toujours des sobriquets en raison de leur fréquence : Leroy, Lempereur, Lepape, Leduc. Quant aux noms de parenté, ils ne sont pas très fréquents : Lepère, Lafille; Frère, Loncle, Neveu. Pour les parents par alliance, voici Legendre, Bru, Bruman (Normandie).


Tous ces surnoms de personne se sont formés et ont évolué selon la phonétique de la région dont ils sont originaires. Ils s’y ajoute, dans d’autres régions, toute la richesse et la diversité des noms n’appartenant pas à la langue romane : noms flamands, lorrains, alsaciens, bretons, basques…

 

 

 

Origine de nos noms 

 
Morvan



Nom de personne Breton fréquent dans le Finistère.Mentionné sous la forme Mormandans le cartulaire de Redon,mais aussi Moruuan en 869,son interprétation est assez malaisée.Si le premier élément " Mor" signifie "grand" plutôt que "mer",le second peut être soit"Man"(pensée,âme),soit selon albert deshayes,le vieux Breton "uuan"(poussée,assaut)


Jaouën


Nom de baptême Breton.Selon M.T. Morlet le nom "Iouhoven" en vieux breton serait l'équivalent du Gallois "Gwen"(sourire)A.Deshayes préfère en faire un nom de personne d'origine latine"jovénus" dérivé de "Jovis" (jupiter).Saint Jaouën ou Joëvin fut évêque du Léon à la fin du VI ème siècle. 


Guivarch


Ancien nom de personne Breton "Nom de Guerrier", qui signifie digne d'avoir un cheval.


Abaléa


C'est un nom Breton porté dans le Finistère.Il désigne le fils"Ab"de Baléa,nom de personne porté par un Saint ,la forme ancien,ne serait Bachla" du Gallois" Bach-petit et Lae-fidèle,religieux"


Lavanant


C'est dans les Côtes d'Armor que le nom est le plus répandu.Il correspond à l'ancien français "Avenant" avec deux sens possibles:soit un nouveau venu,un étranger,soit une personne agréable.


Guevel


Surtout porté dans le Finistère ,le nom correspond au breton "gevell"(Jumeau).


Saout


Sutout porté dans le Finistère,le nom désigne en Breton un troupeau de bovins.Sans le surnom d'un bouvier.


Prigent


Nom de personne Breton,signifiant de belle race "Pri+gent".






 




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